Fin de la mission de Kofi Annan en Syrie

La nouvelle était attendue. A mission impossible, fin en forme de queue de poisson, avec un sentiment d’inachevé. Le Conseil de sécurité a mis fin, le 16 août, à la mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS). Déployée depuis avril dernier, afin de veiller à un cessez-le-feu qui ne s’est jamais concrétisé, la majeure partie des observateurs auront quitté Damas d’ici le 20 août, n’y laissant qu’un «bureau de liaison» qui sera dirigé par le nouveau Représentant spécial conjoint pour la Syrie, le diplomate algérien, Lakhdar Brahimi.

Cette décision attendue fait suite à la résolution 2059 du Conseil du 20 juillet 2012, qui prorogeait le mandat onusien de 30 jours et ne pouvait proroger cette mission de nouveau que s’«il n’est plus fait usage d’armes lourdes et que le niveau de violence de la part de toutes les parties a suffisamment diminué pour permettre à la Mission de s’acquitter de son mandat» tel que l’avait indiqué Ban Ki-moon la semaine dernière dans une lettre au Président du Conseil.Les 300 observateurs non armés déployés à l’origine et placés sous le commandement du général Robert Mood avaient été réduits progressivement à 101 militaires et 72 civils. Le Conseil est ainsi parvenu à la conclusion que la MISNUS n’avait plus de raison d’être. Lors de ces consultations à huis clos, le Sous-secrétaire a expliqué aux 15 membres du Conseil que les deux parties ont fait le choix de se «livrer une guerre».